Faux médicaments : un mandat d’arrêt international contre Amadou Woury Diallo
Faux médicaments : un mandat d’arrêt international contre Amadou Woury Diallo

Le Guinéen Amadou Woury Diallo, qui a été condamné en première instance à 5 ans ferme à Diourbel avant d’être gracié par le Président de la République dans l’affaire des faux médicaments de Touba Bélél, n’est pas complément tiré d’affaire. La Cour d’appel de Thiès a émis un mandat d’arrêt international contre lui.

Le Cour d’appel de Thiès a confirmé hier l’arrêt du Tribunal de grande instance de Diourbel au plan pénal condamnant respectivement Bara Sylla et Amadou Woury Diallo à des peines de prison de 7 ans et 4 ans ferme en première instance dans l’affaire des faux médicaments de Touba Belel. Le juge Souleymane Téliko et ses assesseurs ont émis un mandat d’arrêt international contre le Guinéen Amadou Woury Diallo qui avait bénéficié de la grâce présidentielle. Cependant, la Cour d’appel de Thiès a revu à la baisse les dommages et intérêts alloués à la partie civile passant de 400 millions de FCfa à 50 millions de FCfa. Avec ce verdict, la Cour d’appel n’a pas suivi les réquisitions du parquet qui avait demandé lors du procès en appel la réduction de la peine de Bara Sylla de 7 à 5 ans.

Non satisfait de ce verdict et estimant que son client Bara Sylla a été sacrifié, Me Khassimou Touré a décidé de se pourvoir en cassation. « C’est une réaction d’insatisfaction parce que la décision qui a été rendue est une décision malheureuse. Un Sénégalais bon teint a été condamné alors qu’un étranger qui aurait joué un rôle actif dans la commission et dans la réalisation de l’infraction a été exfiltré de la procédure. Nous ne comprenons pas, ne saisissons pas le sens de cette décision. Il nous reste des voies de recours. Après réflexion, nous allons essayer de les emprunter », s’est offusqué Me Touré.

Contrairement à l’avocat de Bara Sylla, la partie civile constituée par l’Ordre des pharmaciens s’est dite satisfaite du jugement rendu. « C’est une victoire non pas pour le pharmacien, mais c’est une victoire pour le citoyen sénégalais et pour la santé publique. Parce que ce dossier a fait couler beaucoup d’encre, mais la seule chose qui est important de retenir, c’est que ces faux médicaments sont à l’origine de 800 000 morts en 2015 en Afrique, selon l’Oms… C’est une lutte qui vient d’être gagnée mais le combat continuera », a fait savoir le Dr Assane Diop, président du Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal.

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