Si un mot ou expression devait résumer la profession pharmaceutique à travers la pratique officinale aujourd’hui ce serait RAS-LE-BOL.
L’officine aura bu la calice jusqu’à la lie; de perte de marge en 1994 après la devaluation du franc CFA, elle est passée par toutes les étapes d’une decadence …sponsorisée.
Le marché illicite ne cesse de prendre de l’ampleur avec des plaques tournantes identifiées et relativisées par l’autorité provoquant de faite la montée de l’insécurité . L’officine est devenue une cible privilégiée et à portée. Un vol en officine s’arrêtait au tiroir-caisse mais plus besoin aujourd’hui quand on peut accéder au stock et l’écouler comme des légumes au marché du coin sans rien risquer. Avec les vols les pharmaciens ont vu leurs charges croître de manière exponentielle avec l’arrivée des gardiens armés (dieu sait que cela coûte), la videosurveillance et même la télésurveillance.
Les voleurs sont prêts à tout pour atteindre leur objectif quite à tuer. Cela fait froid dans le dos à des hommes sensés mais les morts de Ndioum et de la pharmacie Actuel à Dakar n’ont pas servis (c’est malheureux de le dire) à faire comprendre les menaces qui pèsent sur la profession de pharmacien d’officine.
La pharmacie souffre, les pharmaciens avec. Se battre est la seule chose que les pharmaciens font depuis un certains temps.
Non comptant de la léthargie complice dont l’autorité se prévaut, ceux sont les services administratifs qui s’acharnent sur la profession tels des chasseurs sur une bête blessée: service du commerce, inspection du travail ou service des impôts.
La CEL est venue nous exclure des professions libérales qui bénéficient de certains avantages (avocats, notaires, experts comptables) et comme si celà ne suffit pas le visa des états financiers est venue nous donner l’estocade.
La profession en a RAS-LE-BOL
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